Pour la saison 2 de leurs actions, le collectif « Les soulèvements de la terre » appellent à la résistance contre l'agro-industrie.
La prochaine action est planifiée le 5 mars devant le siège social de Bayer-Monsanto à Lyon – vous pouvez aussi vous rendre à Peyrehorade-Peirahorada où se trouvent un centre de recherches et un site de production.
Ce géant de l'agro-chimie est aux antipodes d’une agro-écologie qui a déjà prouvé sa capacité à répondre aux enjeux actuels et notamment des réponses contre le ruissellement et les coulées de boue à l'échelle d'un bassin versant (https://www.youtube.com/watch?v=3KefzFD8gXQ). Bayer Monsanto tot lo contra d'ua agró-ecologia qui a provat jà lo son capatge a respóner aus enjòcs actuaus.
Nous relayons l'appel des signataires ci-après.
« Pour rappel les conséquences de l’activité de Monsanto, racheté par Bayer, sont désastreuses : pollution des eaux et des sols, cancers, malformations congénitales ou destruction de la biodiversité, disparition, précarisation et dépendance accrue des paysans et paysannes dans le monde entier. Les Monsanto Papers ont révélé que c’est en toute connaissance de cause que la firme a contribué ces 50 dernières années à empoisonner les populations.
Quand Bayer-Monsanto et les autres multinationales de l’agrochimie affirment être à la pointe des sciences de la vie, nous ne voyons que la destruction de la vie et le ravage environnemental !
L’agro-industrie est, à elle seule, responsable de plus d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, du fait de la déforestation massive, de l’élevage industriel et de l’usage des engrais de synthèse. Le secteur profite de la complicité des états. La France et l’Union Européenne autorisent encore aujourd’hui l’exportation de pesticides pourtant interdits d’usage sur leur territoire.
L’avenir doit s’écrire sans eux !
Malgré tant de nuisances, Bayer-Monsanto se targue d’apporter des solutions au réchauffement climatique et à l’augmentation de la population mondiale. La firme se veut à la pointe de la soi-disant innovation en agriculture ("numérique, robotique, génétique"), qui revient à promouvoir le développement d’une agriculture sans paysans ni paysannes. Grâce à la bio-informatique et la biologie de synthèse pour séquencer et créer de nouveaux gènes, l’Intelligence artificielle pour optimiser l’usage des engrais et des pesticides sur tracteur intelligent, les OGM climate-ready pour adapter les plantes à la crise climatique...
Cette fuite en avant technologique reconduit les mêmes logiques qui nous ont amenés au désastre : breveter les processus naturels pour satisfaire la rentabilité économique avant tout ; favoriser les mono-cultures, l’accaparement et la marchandisation des ressources naturelles (terres, eau, semences) par les gros exploitants ; déroger à toutes précautions dans la manipulation du vivant.
Tout le contraire d’une agro-écologie qui a déjà prouvé sa capacité à répondre aux enjeux actuels ! ».
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