15 associacions que n'an lo pro deus apèrs e hialats de pescar hens l'Ador fluviau !
Ce lundi 8 février 2021 à Navarrenx les représentant.es de la coalition pour "mettre un terme à des pratiques de pêche qui paraissent ne plus être du tout en cohérence avec le statut de conservation de ces espèces [1], toujours ciblées par les filets dérivants" [2] , se sont présentés groupés pour une conférence de presse documentée, argumentée et déterminée.
Extrait de l'interview de Michel Rodes (5ème en partant de la droite)
Alors qu'en 7 ans pas moins de 75 millions d'euros - nous indique Michel Rodes de la Sépanso 64 - ont été dépensés par les autorités pour aménager et ouvrir barrages et échelles à poissons pour le seul bassin-versant de l'Adour, il faut constater l'abandon de ces espèces en danger, certaines menacées d'extinction. À l'œuvre l'inaction, les incohérences ou graves manquements au Code de l'environnement [3], des pratiques agricoles et industrielles agressives, des passe-droits, un double langage des pouvoirs publics et de leurs services de régulation. Les quinze membres de la coalition ne mâchant pas leur mots, retracent leurs actions menées depuis plusieurs années. Ils attendent encore de simples réponses à leurs courriers adressés à la DREAL (Ministère de la Transition Ecologique niveau régional).
Les 15 sont les sept AAPPMA [4] de Basabürüa, Baïses, Gave d'Oloron, Gaule aspoise, Gaule orthézienne, Gaule paloise, Pesquit épaulées par Accob, Anper-Tos, Défense des milieux aquatiques, Protection Haut Béarn Environnement, Salmo Tierra-Salva Tierra, Sea Shepherd, Sépanso 40, Sépanso 64.
Après avoir obtenu la levée des filets des pêcheurs de saumons dans le port de Bayonne (5), pour l'heure ce sont deux recours contre les arrêtés de pêche annuels autorisant engins et filets qui ont été déposés auprès des Tribunaux administratifs le 22 janvier pour les Pyrénées-Atlantiques et le 1er février pour les Landes. Ils sont relatifs à la pêche dans l'Adour en amont du Pont d'Urt jusqu'à Saubusse (Adour) et Peyrehorade (Gaves de Pau et d'Oloron). Sont concernés 17 à 18 pêcheurs en multiactivité - ils sont aussi souvent agriculteurs - auxquels devrait être proposé - comme pour le port de Bayonne - en indemnisation, le rachat de leurs baux de licences dans ce conflit d'usages compliqué par un mille-feuille juridique paralysant qui au final non-encadre leur activité.
Last but not least : Cette non gestion de l'environnement "produit" des terres lessivées, vidées de leur substance et empoisonnées au nom d'une politique agricole commune absurde au service des "gros" et des industriels de la chimie et des matières premières, aboutit à des eaux polluées, lits des rivières dévastés, cours contrariés, milieux humides saccagés qui dans tous les cas tarit toutes les possibilités de ressources. Celles - importantes mais négligées des pouvoirs publics et des décideurs - de la pêche sportive comprises, comme le souligne notamment Antoine Domenech de Salmo Tierra - Salva Tierra. Non essentielles comme la culture et la création ?
Des membres coalisés et tenaces dont la prochaine action annoncée portera sur la Côte gasconne dans sa globalité. "Nous allons gagner pour les jeunes et les générations futures" ont-ils conclu par la voix de Philippe Garcia de Défense des Milieux Aquatiques.
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