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E’n son faiçons ? Sont-ce des manières !

Toute fin septembre se tenaient les portes ouvertes de Daniel SAS, route de la gravière à Abòs. Et des élus de s’y presser. Certains sont tellement friands d’agapes. Les attractions étaient multiples : petit train, poneys…, ayant pour cadre le désolant parc de l’usina à calhaus *.

Fin de seteme operacion informacion S.O.S. Plaine d'Abòs tà las pòrtas obèrtas en çò de Daniel SAS

Le collectif S.O.S. Plaine d’Abòs, les gens qui vivent là et plus loin, avaient préparé des panneaux explicatifs résumant les effets de l’extension de 17,6 ha de la gravière - dont l'emprise est aujourd'hui de 100 ha - sur l’environnement. Le leur mais aussi sur celui du bien commun : cultures détruites, hectares de bois abattus, zone Natura 2000 et gave de Pau dévastés. Ils distribuaient des tracts informatifs ainsi que de très mignons sachets de sable – à remettre au marchand de sable - aux véhicules, jaguars comprises, se rendant aux festivités. Merci à C.R. pour les photos.

100 ha actuaus d'ocupats hens l'arribèra d'Abòs
Divagations du gave de Pau Abos Daniel SAS

On a été étonnés d’entendre des parents se défendre, déclarant que s’ils se rendaient chez Daniel SAS : « c’était parce que cela faisait plaisir à leurs enfants ». Vous parlez d’un plaisir ludique, se tenant au milieu de paysages désertico-chaotiques sans herbe… Aïe les sabots des poneys !

Que la presse se fasse le support d'une telle opération publicitaire de grande envergure, peut peut-être se comprendre. Mais que le corps enseignant, appelé à la rescousse, se fasse complice du bourrage des jeunes crânes d'écoliers sur le dévorant argument d'« On a besoin de granulat !», ça dépasse l'entendement. Cette propagande qui se trouve aussi bien au cul des camions, mais encore dans la bouche des dirigeants, de leurs avocats et d'élus, est maintenant instillée auprès de classes que le corps enseignant livre aux marchands de sable.

Auront-ils droit alors – ces élèves – à des portes ouvertes contradictoires sur l’utilité écologique d’un gave, de sa faune et de sa flore, de son écosystème et de son rôle d’éponge en cas d’inondations ?... Et par exemple à aller voir le film La Rivière à l'affiche ces temps-ci LE FILM DE DOMINIQUE MARCHAIS VIENT DE SE VOIR DÉCERNER LE PRIX JEAN VIGO 2023 :

Les gaves et les films ont aussi un pouvoir sur nos imaginations et notre faculté à nous opposer. La Rivière de l’excellent documentariste qu'est Dominique Marchais (L’homme est une île ou Le Temps des grâces…) est programmé en avant première le dimanche 29 octobre au Saleys, à 18h, à Salies de Béarn. [aussi du 18 au 22/10 : Bordeaux Fifib, rétrospective de ses films et avant-première de La Rivière le 22 à 14h, 23/10: Pessac (avec Gilles Bœuf), le 26 : Bayonne, le 27 : Pau, le 29 : Salies, le 30 : Arudy, le 31 : Mauléon, le 1er : Saint Palais, le 2 : Saint Jean de Luz, le 4 : Captieux]. Voir bande-annonce :

« Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves.

Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière.

Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre. »

* L’usine à cailloux

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