« Notre maire, qui es aux cieux, écoute et exauce nos prières ». En ce temps-là, parlait au Très Haut, Nicolas le Bénit, élu de son peuple.
Seigneur, qu’as-tu fait de tes promesses ? Daigne jeter un regard sur notre jeunesse, sur l’enseignement. La culture ne mérite-t-elle pas que tu lui accordes quelques subsides ? Celle du maïs est florissante, je te l’accorde.
Seigneur, les délibérations avec anges et séraphins ont-elles donné lieu à des votes ? Aidés par Mathieu, saint-patron des banquiers et comptables, qu’ils soient les intermédiaires entre la terre et le ciel. « Je suis un comptable de nature » sont tes paroles : ta voix est impénétrable. Sans attendre l’éternité, nous t’implorons de nous éclairer sur les orientations et prospectives budgétaires.
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » : au nom de mon troupeau, je me tourne vers le Sauveur, car le bon berger connaît ses brebis : elles attendent un discours de vérité.
La Sainte Trinité nous enseigne que trois égalent un, que l’homme et la femme ne font qu’un, que ton Fils n’a été conçu que par une seule personne. Toi, le connaisseur des chiffres, l’homme et la femme sont-ils égaux ? Réponds-nous.
« Après moi, il n’y aura que des financiers et des comptables » François Mitterand.
Isa Dumont
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