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Concert municipal au chapiteau

Concèrt municipau au chapitèu Placé sous le signe de l’éclectisme, le concert d’automne a fait la part belle à la voix sous toutes ses formes, de la variété au bel canto. Au programme, un pot-pourri de chansons et de complaintes, sous la baguette d’un chef ès-maître dans l’art de la fugue et de l’improvisation. Tous à l’unisson, pas de bémols dans les rangs ! En ouverture, la litanie de comptines, égrenée sin brio façon berceuse, donne le ton dès le premier acte. « La valse à 2 G, à 3 G, à 5 G », fait écho au « Qu'es aquò, le [m]oratorio ? ». L’assistance restera sur sa faim. Et les mélomanes avertis en seront pour leurs frais, en découvrant, jouée au pipeau, « Les copains d’abord ». Ça grince du côté des pupitres : « Où sont passés les p’tits papiers ? », le manuscrit de «La lettre à l’édile » s’est perdu dans les archives. La prestation du ténor crée la surprise dans la troupe. Un « Je t’aime moi non plus », chanté avec conviction, fait vibrer l’auditoire. Tiré d’un opéra-bouffe, le préposé interprète d’un air gourmand : « C’est bien, c’est bon l’bio ». Quid de la recette et des ingrédients ? Attendue pour le bis, la clique salisienne, demeurée silencieuse, ne jouera pas sa partie. « Nous entrons dans une nouvelle ère ! » conclut un amateur. Ma grand-mère de s’indigner : « Pas de nouvel air, La salisienne ! » Et mon grand-père d’entonner : «Viva los Salièrs e Salias… » !

Isa Dumont

© Nationaal Archief, Spaarnestad, Julieta Greco, 1961 Licencia Creative commons




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