Billet d’humeur, un pet de truviòlas !
La fibra ! J’ai la fibre !
Non pas encore mais bientôt, merci le Conseil Départemental.
On va pouvoir réduire la fracture numérique – dià ! - communiquer plus vite – ah, bon, pourquoi faire ?– eh, bè télécharger des vidéos, regarder des choses en streaming sans que ça plante, acheter sur la toile des bananes du Groenland livrées à domicile le lendemain – faciliter le développement économique, les entreprises vont être plus performantes –ah bon, comment ? – eh, bè, là on est enclavés !
C’est vrai internet c’est comme la pression d’eau, quand tout le monde ouvre le robinet aux Antys ou au quartier du Bois, ça rame sec !
Mais comment a-t-on pu vivre sans la fibre jusqu’ici, c’est dingue ? Heureusement le Conseil Départemental avec la communauté de Communes nous aide à dépasser le stade plouc avec ses sous (enfin, les nôtres quoi !).
La fibre, c’est autre chose que la longueur de l’intestin grêle, question câbles c’est des milliers de kilomètres, à faire pâlir les réseaux Hartman et Curry. Et pour déployer tous ces fils et les raccorder aux têtes de nœuds, il faut du monde.
Tranquille, appel d’offre public, TDH 64 filiale de SFR FTTH filiale d'Altice France regroupement SFR et Numéricâble - vous suivez ? - gagne un fromage. Il (elle) (eux) fait venir une entreprise portugaise qui fait venir des travailleurs brésiliens, c’est bien connu qu’ici on ne sait pas faire passer des câbles dans des tuyaux. La fibre c’est pas un circuit court, hein ! Au fait qui leur a payé le voyage ? Ils gagnent combien ? Ils sont logés comment (aux dernières nouvelles, il n’y avait pas de chambre libre à l’hôtel du Parc) ? Ils mangent où ? (aux Voisins ? A la Fraîche, après une bonne journée en plein cagnard - de l’occitan canha, chienne - ?).
Je ne vous parlerai pas de la 5 G (enfin pas maintenant), ça gâcherait l’apéro entre ami(e)s.
Comme dirait Shakespeare, la fibre on l’a ou on l’a pas, telle est la question. Je vous en pose, moi, des questions ?
Joan Francés Tisnèr
